Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Encore une pollution massive de rivière : Le Breuil « dépoissonné » de LAVERNAY (25) à son confluent avec l’Ognon à Ruffey le Château

publié le25 octobre 2017

Dès le 23 octobre 2017, des habitants du village de Recologne (25) ont pu observer de nombreux poissons morts flottant le ventre en l’air dérivant à la surface du ruisseau du Breuil. D’ailleurs, les eaux de ce petit cours d’eau avaient depuis plusieurs jours un « sale aspect » laiteux.

Cette pollution manifestement organique a détruit la vie piscicole jusqu’au confluent avec l’Ognon à Ruffey-le-Château.

A 1,5km en amont de Recologne, le Breuil reçoit un triste affluent. C’est une sorte de fossé rigole qui lui apporte, après avoir longé la route départementale 13 menant à LAVERNAY, des eaux chargées, malodorantes, sales et putrides.

C’est le rejet de la station (dite d’épuration) de LAVERNAY qui est à l’origine de la pollution

Il s’agit probablement d’effluents non, ou insuffisamment épurés par une installation qui semble aujourd’hui fonctionner en surcapacité. Leur couleur blanchâtre incline à penser qu’ils proviennent pour l’essentiel d’effluents d’eau de lavage de la fromagerie de Lavernay.

Manifestement, on peut s’interroger, la mise à niveau de station d’épuration n’a probablement jamais suivi l’augmentation des productions de Comté?

Une pollution d’origine AOP ?

Cette fromagerie est un établissement secondaire de la fromagerie industrielle de Clerval du Groupe ERMITAGE. C’est selon le site de ce groupe « une fruitière traditionnelle et centenaire où se produit le Comté fruité Ermitage AOP ».

Cette station d’épuration qui rejette pourtant en zone sensible aussi bien pour l’azote que pour le phosphore n’était pas en conformité aussi bien en équipement et surtout en performance depuis au moins 2008 ! (cf: http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/fiche.php?code=060925332001# )

Une nouvelle station d’épuration devrait être construite en 2018. Mais cela ne réduit en rien les responsabilités concernant cette pollution du Breuil, qui du reste n’est pas la première.

L’association a décidé de porter plainte.