Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

La pollution aux microplastiques des rivières

publié le24 septembre 2018

Des larves de moustiques aux chauves-souris et aux oiseaux…

Les microplastiques proviennent de la fragmentation des déchets plastiques, de fibres entrainées par l’usure ou le lavage des tissus composites, billes de polystyrène, etc. Ils sont aujourd’hui des polluants omniprésents présents dans l’environnement des écosystèmes aquatiques et terrestres. Il est donc inévitable qu’ils ne soient pas ingérés par des organismes vivants pour transiter ensuite dans la chaîne alimentaire. La contamination des poissons des océans ou des rivières est aujourd’hui une triste réalité.

Cependant, à ce jour, aucune étude n’avait recherché si des transferts de particules plastiques pouvaient s’effectuer entre les stades de vie et dans les habitats successifs différents d’organismes vivants.

Des chercheurs anglais viennent de publier sur le site de Biology Letters de la Royal Society les résultats d’une étude expérimentale. A partir de larves de moustiques placées dans de l’eau contenant des microbilles de polystyrène, ils ont mis en évidence pour la première fois une certaine transmission de microparticules plastiques par voie ontogénétique jusqu’au au stade adulte terrestre du moustique.

Le transfert semble dépendre de la taille de la particule. Les microplastiques les plus petits (2 µm ) le sont facilement aux stades pupes et adultes, tandis que ceux de 15 µm le sont à un taux considérablement réduit.

Ce transfert de microplastiques jusqu’aux moustiques adultes engendre une voie aérienne potentielle de dissémination et de contamination : Les chauves-souris grandes consommatrices de moustiques mais aussi les oiseaux peuvent ainsi être affectés.

Lien vers cette étude (en anglais) sur le site de la Royal Sociéty.

Up and away: ontogenic transference as a pathway for aerial dispersal of microplastics