Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Le point des connaissances sur les micropolluants peu éliminés par les stations d’épuration actuelles.

publié le27 août 2013

Produits industriels, plastifiants, détergents, hydrocarbures, pesticides, cosmétiques, médicaments, de nombreux polluants issus des activités humaines… Les stations d’épuration (STEP) des eaux usées n’ont pas été conçues pour traiter ces micropolluants que l’on retrouve dans le milieu aquatique avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.

Un article collectif publié en décembre 2012 dans le n° 9 de la revue Sciences eaux & Territoires présente une synthèse des connaissances récentes relatives au devenir des micropolluants dans les différentes filières d’épurations actuelles et, en second lieu, les perspectives d’améliorations des procédés d’épuration des eaux usées pour éliminer au maximum ces micropolluants avant rejet des effluents dans les eaux superficielles.

Cet article est intégralement consultable sur le site de la revue Sciences eaux & Territoires.

– Lien vers l’article : « Élimination des micropolluants par les stations d’épuration domestiques »

Ndlr :

Nous avons y particulièrement relevé que « Les procédés tertiaires d’affinage (décantation rapide, filtration sur sable, lagunage de finition) se sont avérés peu efficaces pour compléter l’élimination des substances mal retenues par les procédés biologiques. (voir le tableau 1 Rendements d’élimination de procédés de traitement en étage tertiaire).

Elimination_des_micro_polluants-1.pdf En revanche, les procédés tertiaires avancés (oxydation à l’ozone, filtration sur charbon actif ou par osmose inverse) ont des rendements supérieurs à 70%, assurant un traitement complémentaire de certains pesticides et composés pharmaceutiques polaires. Quelques substances subsistent néanmoins dans les eaux traitées à des concentrations d’environ 1μg/L comme l’AMPA ou l’acide nonylphénoxyacétique.

À noter également qu’aucune amélioration de rendement n’a été observée pour les métaux, hormis avec l’osmose inverse.

L’intégration optimale de ces procédés dans des filières de traitement reste à trouver pour arriver au meilleur compromis coût/efficacité/impact environnemental ».