Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Les effluents des bâtiments d’élevage.*

publié le25 octobre 2004

Moins insidieuse que la dégradation généralisée des nappes souterraines par les cultures céréalières intensives, la pollution provoquée par les écoulements issus des fermes et autres bâtiments d’élevages a cependant un impact direct sur la qualité des eaux.
Ces rejets sont dangereux, d’abord parce qu’ils contiennent des matières fécales et favorisent la dissémination de germes pathogènes, et ensuite parce qu’ils entraînent une importante pollution des eaux en matière organique, ammonium, nitrates et phosphates.

Ces rejets directs de purin, de lisier ou même d’eau de lavage sont strictement interdits par la loi, et ce depuis plus de 50 ans !
Les bâtiments d’élevage doivent obligatoirement être équipés de fosses étanches et suffisamment dimensionnées pour stocker les effluents en vue de leur épandage sur les champs.

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Les effluents d’élevage constituent en effet de bons fertilisants organiques gratuits, qui doivent cependant être utilisés dans de bonnes conditions climatiques, pour éviter tout risque de pollution par entraînement vers les rivières ou les eaux souterraines. Ce risque est aggravé en région calcaire, puisque le sous-sol karstique ne permet aucune filtration et accélère la migration de toutes les pollutions massives.

Il faut cependant que ces épandages ne dépassent pas le pouvoir épurateur des sols. Cela est souvent le cas pour les épandages de lisier des porcheries industrielles.

Tout rejet direct d’effluents agricoles est interdit.

voir cette règlementation d’interdiction.


Les « effluents » des élevages de ruminants ne sont pas leur seule grande menace pour l’environnement.

Beaucoup moins maitrisables sont les émissions de méthane dans l’atmosphère, un « gaz à effet de serre » ayant une influence sur le climat.

Le plus gros producteur de méthane est en effet en France, l’agriculture d’élevage qui approche les 60% de CH4 rejeté dans l’atmosphère. A titre indicatif une vache laitière rejette environ 350 g. de CH4 par jour.