Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Les années à venir sans doute les plus importantes de notre histoire!

publié le8 octobre 2018

Le Rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C a été approuvé samedi 6 octobre 2018 par le GIEC à Incheon, en République de Corée.

Élément scientifique clé, il sera au cœur de la Conférence sur les changements climatiques qui se tiendra dans la ville polonaise de
Katowice en décembre et lors de laquelle les gouvernements feront le point sur l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Le rapport met en exergue un certain nombre de conséquences des changements climatiques qui pourraient être évitées si le réchauffement était limité à 1,5 ºC, et non à 2 ºC ou plus.

Ainsi, d’ici à 2100, le niveau de la mer à l’échelle de la planète serait, si le réchauffement était limité à 1,5 ºC, inférieur de 10 cm à celui qui risquerait d’être en registré s’il était limité à 2 °C. La probabilité que l’océan arctique soit libre de glace en été serait d’une fois par siècle si le réchauffement est limité à
1,5 °C, mais d’au moins une fois tous les dix ans s’il est limité à 2 °C. Avec un réchauffement de 1,5 °C, 70 à 90 % des récifs coralliens disparaîtraient, alors qu’avec un réchauffement de 2 °C, la quasi-totalité (> 99 %) serait anéantie.

«Toute augmentation supplémentaire de la température, aussi minime soit-elle, a son importance, d’autant plus qu’un réchauffement de 1,5 ºC ou plus augmentera le risque associé à des changements pérennes ou irréversibles, tels que la disparition de certains écosystèmes» a ajouté Hans-Otto Pörtner, coprésident du Groupe de travail II du GIEC.

«En outre, le fait de limiter le réchauffement planétaire donnerait la possibilité aux populations et aux écosystèmes de s’adapter et de rester en-dessous des seuils de risque pertinents» a ajouté O. Pörtner.

Dans ce rapport, les auteurs ont également étudié les solutions susceptibles d’être mises en œuvre pour limiter le réchauffement à 1,5 ºC, les modalités de leur mise en œuvre et leurs conséquences éventuelles.

Il faudrait accélérer le rythme des mesures»

Des décisions sont indispensables si l’on souhaite assurer à chacun d’entre nous un monde sûr et durable.

«Ce rapport présente aux décideurs et aux professionnels les informations dont ils ont besoin pour prendre des décisions relatives aux changements climatiques en tenant compte des spécificités locales et des besoins des populations.

Les années à venir seront sans doute les plus importantes de notre histoire» (Debra Roberts, coprésidente du Groupe de travail II).