Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Deux piscicultures du Doubs touchées par le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI).

publié le12 mars 2014

La préfecture du Doubs a annoncé à la presse le 11 mars 2014, en fin de journée, que le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse, une maladie virale hautement infectieuse touchant les salmonidés, avait été découvert dans une pisciculture du Doubs.

La Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP) du Doubs, qui a en charge la police des installations classées pour ce type d’élevage piscicole, en est particulièrement chargée de la surveillance.

Il n’y aurait pas eu d’alevinage (introduction de jeunes poissons) au cours de l’année écoulée à partir de cet élevage salmonidés dans la Loue et le Dessoubre. La préfecture a tenu à rassurer en indiquant que ce virus n’est pas dangereux pour l’homme et qu’aucun poisson malade n’a pu contaminer le réseau hydrographique. On aimerait la croire.

En effet les élevages piscicoles communiquent le plus souvent par leurs déversoirs avec les rivières souvent très sensibles dans le département du Doubs. Leurs modestes grilles paraissent bien dérisoires pour empêcher tout risque de contamination vers l’extérieur.

Et ce virus ne voyage pas qu’à dos de poisson.

Puisque selon le site public, du ministère de l’agriculture etc.., page http://agriculture.gouv.fr/maladies-des-animaux-aquatiques

« L’infection est transmise horizontalement par l’eau, et les sécrétions et contacts directs avec des poissons malades. Le virus de la NHI peut conserver son pouvoir infectant pendant plusieurs semaines voire mois dans les sédiments » .

Quelle est l’importance de cette contamination? D’où provient un tel virus?

Note ultérieure à cet article

Après, complément d’informations, 2 élevages piscicoles sont concernés: Bonnevaux-le-Prieuré (25) et Vuillafans (25). La contamination serait limitée. Ces deux élevages, sont alimentés en eau par des résurgences, et sont situés l’un dans la vallée de la Brème (affluente de la Loue), l’autre dans la vallée de la Loue. C’est le pisciculteur lui même qui a découvert mi février cette infection à travers ses analyses.

La préfecture du Doubs a émis le 6 mars 2014, deux arrêtés de déclaration d’infection.