Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

RNR du Gouffre du Creux à Pépé

publié le20 décembre 2020

Surplombant la vallée du Doubs, cette réserve est constituée d’un gouffre, bordé d’une pelouse sèche calcaire, en mosaïque avec des taillis. En bordure sud, une haie dense l’isole d’une zone de prairies agricoles. Cette réserve naturelle a été créée principalement pour la préservation de la cavité naturelle, expliquant sa surface réduite (66a 40ca). La décision de création par le Conseil Régional  de la réserve naturelle a été   prise le 24 septembre 2015 et la CPEPESC en est devenu son gestionnaire officiel après signature d’une convention cadre en novembre 2015.

Le gouffre du Creux à Pépé s’ouvre dans le versant anticlinal d’un relief calcaire compact, constitué de couches du bathonien du jurassique moyen. La pelouse autour du gouffre comprend un sol superficiel extrêmement peu épais et ponctué d’affleurements rocheux, qui présentent des intérêts botaniques et entomologiques. Le terrain de cette pelouse sèche calciforme et son gouffre ont été acquises par le FDNC pour contribué à en assurer une intégrité perenne.

La réserve naturelle du Gouffre du Creux à Pépé s’inscrit dans un ensemble cohérent de milieux souterrains protégés pour les chauves-souris. Elle correspond, notamment, à une ZNIEFF  de type 1 (n°430010465). Par ailleurs, elle a été intégrée à deux sites désignés dans le cadre de la Directive Habitats-Faune-Flore (FR4301301 – Cote de Château le Bois et Gouffre du Creux à Pépé et FR4301351 – Réseau de cavités à Minioptère de Schreibers en Franche-Comté).

Sept espèces, ou groupes d’espèces, de chauves-souris fréquentent actuellement la cavité. En période de transit printanier, près de 2000 individus de Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) passent par le gouffre, soit l’une des plus importantes colonies connue en Franche-Comté, pour cette espèce à cette période de l’année. De plus, cette cavité constitue également un site d’hibernation pour le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum).

Le milieu souterrain est fragile et toute modification même minime de son biotope est à éviter. La fréquentation humaine dans les sites d’hibernation ou d’estivage est responsable de la mortalité d’individus, ou de leur report vers d’autres sites moins favorables. En conséquence, l’accès à la grotte gouffre est interdit au public toute l’année.