Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Les vipères aspic et péliade enfin intégralement protégées

publié le13 février 2021

Le journal officiel du 11 février 2021, vient de publier un arrêté du 8 janvier 2021  édictant la nouvelle liste en vigueur des amphibiens et des reptiles protégés et les modalités de leur protection.

Ce nouvel arrêté protège désormais intégralement la Vipère aspic et la Vipère péliade ainsi que leurs habitats.

La Société Herpétologique de France et les associations qui dénonçaient depuis des années les nombreuses carences et erreurs concernant l’ancien arrêté du 19 novembre 2007 maintenant abrogé se réjouissent de cette première avancée.

Il était bien temps car la Vipère péliade est classée « Vulnérable » et son déclin se poursuit. La situation de conservation de la Vipère aspic est également très préoccupante.  Il devenait très urgent de protéger strictement ces deux espèces.

Arrêté du 8 janvier 2021 fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l’ensemble du territoire national et les modalités de leur protection

Ce nouveau texte publié interdit de tuer ou maltraiter l’ensemble des serpents dont les vipères, espèces en déclin et vulnérables.  

Toute personne outrepassant cette interdiction s’expose à 3ans d’emprisonnement et 150000 € d’amende. Cela signifie également que leurs milieux de vie sont également préservés et qu’il faut désormais les prendre en compte dans l’aménagement de nos territoires.

Les grenouilles toujours menacées et « oubliées »

Pour des raisons administratives que les associations regrettent, la Grenouille rousse et la Grenouille verte ne bénéficient toujours pas de protection intégrale. Leur pêche, à des fins commerciales ou non suivant l’espèce, fragilise leur viabilité sur le long terme mais aussi celle d’espèces voisines avec lesquelles le risque de confusion est élevé alors même que certaines sont fortement menacées.   

Les associations resteront vigilantes. Elles attendent les conclusions de l’étude en cours sur l’exploitation commerciale de la Grenouille rousse, notamment en Bourgogne-Franche-Comté. Elles pressent aussi le ministère de la Transition Écologique de conduire l’étude juridique convenue sur la cohérence entre les dispositions réglementaires encadrant la pêche des Grenouilles rousses et vertes et un statut de protection plus fort de ces espèces. Dans cette double optique, elles appellent les Préfets à ne pas publier d’arrêté préfectoral autorisant leur pêche.

Le contexte sanitaire doit rappeler à chacun la gravité de l’effondrement de la biodiversité et l’impact de l’humain sur les écosystèmes.

Lire le communiqué de la Société Herpétologique de France (SHF) et des associations.