Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

La première pèche électrique dans la Loue: pas vraiment miraculeuse, hélas!

publié le20 juillet 2010

Une première pêche d’inventaire des poissons de la Loue, a commencée ce mardi 20 juillet 2010 à Cléron (25) rassemblant une quarantaine d’agents de l’ONEMA utilisant un matériel conséquent.
L’objectif est de pouvoir comparer les effectifs actuels de ceux déterminés par d’autres comptages dans le passé, pour déterminer s’il y a eu hécatombe piscicole ainsi que son importance.

Alors que l’opération n’était pas terminée en fin d’après midi, on peut déjà dire que très peu de poissons étaient présents sur le tronçon de 190 m de rivière passé une première fois au peigne fin: extrêmement peu de truites, peu d’ombres avec une présence prédominante de juvéniles, des vairons, chabots, loches…

A la fin de ce premier ratissage le sentiment était mitigé sur le mauvais état piscicole de la Loue dans un secteur de parcours de pêche privé et donc moins pêché.

Deux autres ratissages du même tronçon doivent suivre : sauf miracle ils ne feront hélas pas de pêche miraculeuse.

D’autres pêches électriques dans d’autres secteurs de la Loue vont avoir lieu les prochains jours.

Il est probable que ces opérations ne pourront que confirmer la disparition d’une grande partie des poissons de la Loue.

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Une affaire classée non digérée

Le président du Conseil Général du Doubs, Claude Jeannerot, était venu sur les lieux accompagné de Jacques Breuil responsable de la commission environnement.
Lors d’une courte discussion avec des membres de la CPEPESC touchant au problème de la police de l’environnement, il a rappelé qu’il avait, au nom du Conseil général du Doubs, porté plainte contre un déversement de purin dans une doline et avait été choqué que cette affaire ait été classée par la suite par le Procureur de la République.

Une affaire que la CPEPESC non plus, n’a pas du tout digérée. Malheureusement ce n’était pas une exception. A quand une vraie police et surtout une vraie justice de l’environnement dans les bassins versants de nos rivières? Même des agents commissionnés ont confiés discrètement qu’ils en avaient marre de voir leurs PV classés et étaient démotivés pour en dresser d’autres…

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