Bayer et BASF veulent produire beaucoup plus de PHOSGÈNE, un gaz de combat et un des produits les plus dangereux de l’industrie chimique.
Depuis des années, les deux transnationales de la chimie ignorent les demandes allant vers des modes de production de matières plastiques sans phosgène, mis au point au niveau expérimental dans les laboratoires depuis longtemps.
En Allemagne, BAYER envisage de produire 420 000 tonnes de mousse rigide de polyuréthane MDI (diisocyanate de diphénylméthane) et 300 000 de mousse souple TDI (diisocyanate de toluylène), c’est-à-dire de doubler ses capacités. BASF planifie une nouvelle usine en Chine, d’où sortiront 400 000 tonnes de MDI.
De ce fait, la production de ce gaz mortel qu’est le phosgène augmenterait de plusieurs centaines de milliers de tonnes. Or, une dose infime de ce gaz est fatale pour l’être humain.
Par son nom, BAYER évoque une multitude de problèmes: pesticides dangereux, médicaments inutilisables, risques au niveau de la production dans les pays en voie de développement, passé inassumé lié à l’IG Farben, produits sanguins contaminés par le virus du SIDA, technologie génétique, émissions de produits toxiques dans l’air et l’eau, etc.
Durant le IIIe Reich, l’IG Farben regroupait toutes les entreprises chimiques allemandes et était la plus grande entreprise d’Europe. Elle tira profit des crimes commis par les nazis.
Pour en savoir plus consulter le site de la: Coordination contre les méfaits de Bayer (CBG) : http://www.cbgnetwork.de/21.html
Produire des plastiques sans phosgène
La CBG demande avec force aux industriels de concentrer leurs efforts sur une production à grande échelle de polyurethane et de polycarbonate sans phosgène. Il est inconcevable d’autoriser la construction de nouvelles usines avant que cette production ait été mise en place, car étant donné la durée de vie de 30 à 35 ans de telles installations, l’utilisation du phosgène resterait gravée dans le marbre pendant des décennies.
Dans leurs études, les experts des autorités allemandes de contrôle TÜV Rheinland ont conclu que, lors d’un accident majeur dû au phosgène, sur une surface de 1,7 km² la moitié de la population serait exposée à une dose mortelle. Partant de la densité moyenne de population de Cologne, il y aurait jusqu’à 2000 victimes.
Chez Bayer, le polyuréthane a déjà été responsable d’accidents graves. Et les risques pour les riverains et les ouvriers sont loin d’être purement théoriques. En 2008, dans la ville d’Institute aux USA, une explosion à l’usine Bayer a été ressentie dans un rayon de quinze kilomètres. La commission d’enquête du Congrès américain a conclu, que c’est par chance qu’une catastrophe à la Bhopal a été évitée, car les installations d’Institute produisent elles aussi de grandes quantités de ce gaz mortel qu’est le phosgène.
En savoir plus:
– Incidents à Baytown (USA) et Limas (France)
– BAYER cesse la production du MIC, fabriqué à Bhopal
(D’après site et communiqué de la CBG du 14 avril 2011)