Des milliers de poissons morts après le passage d’une cuve de « produits agricoles » sur un ralentisseur routier à PELOUSEY (25)
Il a suffi du passage d’un engin agricole et de sa tonne de produits phytosanitaires toxiques sur un ralentisseur routier, pour provoquer une énorme hécatombe piscicole.
Le 16 avril 2011, plusieurs milliers de poissons ont été découverts foudroyés à mort dans deux cours d’eau, la NOUE et la LANTERNE, à l’aval de la localité de PELOUSEY.
Les produits ont suivi le chemin habituel des eaux pluviales et se sont retrouvés dans le cours d’eau…
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Visite sur des lieux, par la CPEPESC, le lendemain matin de la pollution
A proximité du bourg de PELOUSEY, de nombreux poissons et vers de terres morts, jonchent le fond du ruisseau de la Noue, depuis la sortie d’un déversoir (probablement pluvial) situé en rive droite et juste en contrebas de la « Maison de la Noue », un bâtiment récent.
Vers l’aval du ruisseau, on peut observer une quantité impressionnante de petits poissons qui jonchent le fond sur l’ensemble de son linéaire; tous sont sur le dos! A certains endroits les victimes d’une pollution qui a du être assez foudroyante, s’accumulent.
Le ruisseau de la Noue a été empoisonné sur 600m, jusqu’à sa confluence avec la Lanterne. Cette rivière, elle-même, est affectée sur un très long tronçon, puisque de nombreux poissons morts (de différentes tailles et espèces) sont visibles jusqu’aux vannes du moulin de Jéricho (soit 3,5 kilomètres de cours d’eau). Les premiers poissons vivants ne sont observés qu’au proximité de la ferme de l’Abbaye de Bellefontaine, depuis le pont de la RD 8 !
La faune aquatique n’a pas à servir de sonnette d’alarme à l’agriculture chimique.
Cette catastrophe aquatique – dont la justice ne manquera pas de rechercher les responsabilités – pose une nouvelle fois la question de l’utilisation par l’agriculture dite « moderne » de produits phytosanitaires d’une extrême toxicité.
Il est scandaleux que ce soit la vie de la faune aquatique qui serve de sonnette d’alarme à des utilisations à risque.
Est-il normal de transporter sans précaution particulière des produits tellement dangereux que, quelques litres accidentellement déversés sur la chaussée, puissent ainsi annihiler l’ensemble de la faune aquatique d’une rivière?
Est-ce les conditions dites « normales » d’utilisation de telles substances ?
Mais l’une des responsabilités de l’accident, n’est-ce pas aussi la banalisation de leurs usages agricoles ?
Un tel débordement aux mortels effets, doit aussi inviter à prendre conscience sur tout ce que l’environnement «encaisse de manière diffuse» à chaque fois que ces genres de « produits phytosanitaires » sont employés dans la nature.
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NDLR :
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