Fermes-usines financées par l’Europe. Greenpeace réclame le retour à une régulation par quotas
Dans un pertinent rapport intitulé PAC : l’Union européenne doit repartir d’une page blanche, Greenpeace dénonce un système de financement injuste et nuisible aux agriculteurs, destructeur des écosystèmes, pollueur, téléguidé par les multinationales et qui tourne le dos à l’intérêt public et à l’avenir alimentaire vers lequel la population européenne devrait s’orienter.
« …L’argent des Européens et Européennes financent les inégalités en engraissant toujours plus les fermes-usines, au détriment des paysans et paysannes qui n’ont pas industrialisé leurs activités.
Aujourd’hui, 1 % des plus grosses exploitations empochent un tiers de toutes les subventions de la PAC.
En d’autres termes, 10 % de l’ensemble du budget de l’UE bénéficient à quelque 130.000 grands propriétaires terriens.
Le calcul des subventions est largement basé sur le nombre d’hectares qu’un agriculteur possède ou loue, et non sur ce qu’il produit ou sur les méthodes qu’il emploie. Ce système a fait de l’agriculture un univers impitoyable, avec sa corruption, ses oligarques et même sa mafia, prospérant sur les subventions publiques… »
L’UE doit limiter le nombre d’animaux par hectare pour les exploitations qui reçoivent des aides. Les fermes-usines qui entassent trop d’animaux au mètre carré ne devraient pas pouvoir prétendre aux subventions publiques.
Un tiers du budget de l’Union européenne (UE) sert actuellement à maintenir le modèle agricole actuel grâce aux subventions de la Politique agricole commune (PAC). Il serait temps que l’argent public finance une vraie agriculture au service d’un véritable intérêt public.