Haie arrachée et haies maltraitées
Haie arrachée et haies maltraitées : triste spectacle à Vitrey-sur-Mance (70) qui ne restera pas impuni !
Alors que les haies sont reconnues de longue date comme des zones de refuge et d’abri pour la faune sauvage et qu’elles remplissent de multiples fonctions utiles à l’homme (effet brise-vent, protection des troupeaux, lutte contre les risques naturels, conservation des sols, etc.), elles continuent à subir encore et toujours avant chaque début de printemps des interventions préjudiciables à leur intégrité physique et donc à leur fonctionnalité écologique.
C’est ce que nous avons pu constater ces derniers jours à Vitrey-sur-Mance. Une haie longue de quelques 165 m a ainsi purement et simplement été détruite par arrachage alors que d’autres sur 500 m ont été sévèrement taillées, voire tout bonnement déchiquetées à l’aide d’un outil de coupe totalement inadapté. Sinistre ambiance et spectacle désolant d’une nature qui mettra plusieurs années à s’en remettre si l’on veut bien lui en laisser le temps.
Que ces interventions aient été réalisées avant le 15 mars comme le préconise la PAC ne justifient en rien de tels agissements d’une part parce que les destructions sont interdites, d’autre part parce que la taille d’entretien comme le rappelle une plaquette de la DREAL BFC mise en ligne sur le site de la préfecture de la Haute-Saône en août 2023 ne doit pas modifier la structure globale et profonde de la haie et doit se limiter à ne couper que les pousses végétatives récentes en conservant l’ossature et le couvert de la formation végétale.
La taille pratiquée est d’autant moins acceptable ici que les haies concernées s’épanouissaient sans présenter la moindre gêne, des bandes enherbées de plusieurs mètres les séparent des chemins d’exploitation.
La CPEPESC déposera plainte pour ces faits aggravants et injustifiés qui portent clairement atteinte à la conservation d’habitats d’espèces protégées, le secteur en cause étant classé à l’inventaire du patrimoine naturel au sein de la ZNIEFF de type II de la « Haute vallée de l’Ougeotte » en raison de sa richesse patrimoniale et est connu pour héberger plusieurs passereaux protégés menacés.





