Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Impact sur les amphibiens de la RD 31 dans la Forêt de Chaux (39) : Des solutions attendues du Conseil Général du Jura.

publié le31 mars 2006

Jeudi 30 mars 2006, avec des représentants du Conseil général et de la DDE du Jura, des membres de la CPEPESC se sont rendus sur place pour trouver des solutions aptes à limiter l’impact de la route départementale 31 (forêt de Chaux) sur les importantes populations d’Amphibiens. Impact qui avait (encore) été relevé 5 jours plus tôt par des membres de l’association : sur 7 km linéaire, pas moins de 34 Salamandres tachetées, 4 Tritons palmés et quelques spécimens de Grenouilles rousses avaient été observés écrasés.
A l’issue de cette visite, un accord de principe, qui doit être validé par les élus de l’exécutif jurassien, a été obtenu pour la mise en place des aménagements suivants :

– 2 mares de substitution sur la Doulonne,
– 1 restauration d’une mare existante à proximité d’un des bras de la Clauge,
– 1 mare de substitution sur la Tanche,
– 1 mare de substitution à l’extrêmité sud du tracé.

Ces mares seront par ailleurs complétées par des barrières d’interception installées parallèlement à la chaussée et dont le rôle sera d’empêcher le franchissement de la route par les Amphibiens sur un linéaire d’environ 80-100 m chacune.

En outre, les banquettes hors d’eau sous les principaux ouvrages hydrauliques (Doulonne, Clauge et Tanche) seront réalisées conformément au projet initial. Enfin, face à l’importante mortalité relevée chez la Salamandre tachetée, essentiellement constatée au droit des principaux franchissements hydrauliques, il a été décidé de tester sur un site au moins (La Doulonne ?) la mise en oeuvre de barrières « raccordées » aux banquettes décrites ci-dessus, le but étant d’essayer de faire converger les animaux vers les banquettes maçonnées.

Pour une salamandre, traversée de la route = roulette russe

Le suivi de ces dispositifs pourrait être confié au bureau d’études EPA de Lons-le-Saunier qui a déjà réalisé l’étude d’impact.

Aussi positives qu’elles puissent être, ces mesures ne pourront remplacer de véritables batrachoducs prévus initialement et non exécutés ! Et même si cette solution n’a pas été d’emblée écartée, son coût, après l’ouverture de la route à la circulation, risque de paraître dissuasif aux élus !!
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Consulter les articles précédents concernant ce sujet :
article 427, article 412, article 371.