Le passage à faune du col des Âges une réussite écologique. Premiers résultats dévoilés par le journal « C’est à dire ».
Surprise, l’information n’est pas venue du Conseil Général du Doubs, comme on aurait pu s’y attendre, mais d’un journal local.
Manifestement le passage à faune d’Orchamps-Vennes, sur la RD 461, fonctionne écologiquement bien.
« Les résultats sont extrêmement positifs avec 395 passages différenciés et 8 espèces différentes… Le lynx est passé à 31 reprises en 6 mois. »
Ce pont enjambant l’axe routier, constitue aujourd’hui l’unique jonction physique au milieu d’un ensemble naturel forestier coupé en deux par la nouvelle route à 2 fois 2 voies (Besançon – Morteau) et surtout par ses deux barrières grillagées latérales.
La CPEPESC est « super contente » de ces premiers résultats qui montrent tout l’intérêt de cet ouvrage qu’elle avait réclamé en 2001 lors de l’enquête publique. Elle avait milité ensuite activement en ce sens pendant des années.
Pour la petite histoire, en 2001, le Conseil Général du Doubs, présidé alors par Claude Girard, ne proposait comme seule « mesure compensatoire », que la mise en place de grillages latéraux rendant totalement impossibles les échanges faunistiques.
Le projet initial osait même affirmer : « un minimum d’échanges faunistiques entre les massifs forestiers du projet 2X2 voies sera possible par les ouvrages des échangeurs » !!! (page 23)
Cette revendication de passage à faune avait été maintes fois renouvelée et même parfois assortie de menace de saisine de la justice contre le maître d’ouvrage public. La CPEPESC avait décidé de s’opposer par tous les moyens à la construction d’un « rideau de fer » faunistique qui couperait le massif en deux.
Tenace, l’association avait encore renouvelé sa revendication après le changement de majorité départementale. Le 22 décembre 2003, Claude Jeannerot, Président d’un Conseil Général mieux disposé à respecter l’environnement, faisait connaitre par courrier à la CPEPESC que l’exécutif du département avait cette fois décidé de réaliser cet ouvrage. Celui-ci a été achevé en 2010.
La construction de ce passage à grande faune n’est donc pas un caprice d’une association d’ ″intégristes de l’environnement″ mais résulte bien de la nécessité d’intégrer au mieux la nouvelle route dans son environnement et d’assurer une perméabilité minimum pour la faune sauvage. Elle aussi, a le droit de d’aller et de venir, de vivre.
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Article paru dans le journal, « C’est à dire » du 26/0/2011
( C’est à dire, 1 Rue Brasserie 25500 Morteau (Doubs)
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Autres pages concernant ce dossier :
– Projets routiers : il faut prendre en compte la faune sauvage !
– Satisfaction à la CPEPESC : un passage à faune sera bien aménagé au col des Ages (Doubs) !
– Des nouvelles du projet de passage à faune de route des Microtechniques (Besançon – La Suisse ) !