Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Pollution de l’Autruche (90). Encore un mauvais coup pour les rivières.

publié le18 août 2017

Le mercredi 16 août 2017 des pêcheurs ont découvert de très nombreux poissons le ventre en l’air dans la petite rivière de l’Autruche au niveau de la commune de Phaffans (90). Des poissons morts ont été retrouvés ensuite de Denney à Bessoncourt (90).

La cause probable de cette hécatombe piscicole, le passage d’une pollution provenant certainement d’un rejet polluant ponctuel.
Dans ce petit cours d’eau rendu fragile en cette période de canicule et de sécheresse qui engendre faibles débits et température élevée des eaux, une telle pollution consomme les faibles quantités d’oxygène dissous résiduelles encore disponibles dans les eaux en ne laissant plus rien pour la respiration des espèces aquatiques.

En connaitra t on l’origine ? Une enquête est en cours.

NDLR :
Petite rivière du territoire de Belfort, l’Autruche trouve son origine au déversoir d’un grand étang situé en forêt de Roppe. (Etang de l’Autruche alimenté par divers ruisseaux forestiers). L’Autruche, après un parcours de 13km, aboutit dans la Madeleine dont les eaux, via La Bourbeuse, l’Allaine et l’Allan, rejoignent le Doubs).

NOTE ULTÉRIEURE :

Interrogée fin septembre 2017 sur les recherches de cette pollution, l’Agence Française de la Biodiversité (ex ONEMA pour les rivières) a répondu à la CPEPESC que :

« La cause la plus probable de ces mortalités était la conjugaison de différents facteurs défavorables au poisson (météo, morphologie du lit, excès de végétation,…) dans un contexte déjà perturbé en ce qui concerne la qualité d’eau (notamment by-pass par temps de pluie en entrée de STEP ou au droit des postes de relevage)
De plus, à l’amont des STEP (qui au moment des faits, par temps sec, fonctionnaient normalement ) il y a eu passage d’un flot polluant toxique avec mortalité importante de gammares.
Au final, le point de départ du flux toxique n’a pas pu être identifié précisément, ni son lien éventuel avec les mortalités de poisson (par asphyxie) qui se sont produites simultanément à plusieurs kilomètres de distance ».