Rapport mondial BIODIVERSITÉ 2019 : La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine
La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau et historique rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), dont le résumé a été approuvé lors de la 7ème session plénière de l’IPBES, qui s’est réunie la semaine dernière (du 29 Avril au 4 mai) à Paris.
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Le Rapport d’évaluation mondiale 2019 de l’IPBES sur la biodiversité et les services écosystémiques arrive à un moment critique pour la planète et tous ses habitants et dirigeants.
Ce rapport est une accumulation de preuves scientifiques alarmantes. Les activités humaines et le gaspillage des ressources naturelles ont déjà beaucoup trop dévasté les écosystèmes et sont responsables de l’extinction accélérée des espèces.
Pourtant cette humanité fautive ne survit que grâce à la Nature et en premier lieu pour son alimentation. La dégradation de la biodiversité menace donc directement notre bien-être et même notre pérennité. L’humanité doit restaurer la solidarité écologique avec les autres espèces vivantes pour survivre. Les générations actuelles doivent léguer aux générations futures une planète vivante et vivable.
Les scientifiques qui ont concouru à ce rapport implacables clament aussi que nous ne sommes pas démunis en face de périls inéluctables et que des solutions existent pour sortir l’humanité de ces mauvaises dérives. Les décideurs mondiaux (et chacun de nous à son petit niveau) ont donc les moyens de faire face.
Pour éviter d’aller dans le mur, il faudrait maintenant sérieusement et rapidement prendre en compte et conserver durablement la biodiversité de la planète au lieu de continuer à l’enterrer par des projets et pratiques qui ne respectent pas le vivant et sa diversité.
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Le rapport de l’IPBES livrent de nombreuses données statistiques
qui donnent à réfléchir, par exemple :
– 75 % du milieu terrestre est « sévèrement altéré » à ce jour par les activités humaines (milieu marin 66 %)
– 47%: pourcentage de réduction des indicateurs de l’étendue et de l’état des écosystèmes mondiaux par rapport à leur état naturel estimé, nombre d’entre eux continuant de diminuer d’au moins 4% par décennie
– 15 % : augmentation de la consommation mondiale par habitant de matériaux depuis 1980
– 87%: pourcentage des zones humides présentes au 18e siècle qui ont été perdues en 2000 – la perte de zones humides est actuellement trois fois plus rapide, en termes de pourcentage, que la perte de forêts.
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Pour plus d’infos lire le communiqué de presse de l’IPBES: