Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Trafic et détention d’espèces protégées : un vétérinaire haut-saônois dénoncé par la CPEPESC bientôt devant la justice.

publié le22 août 2005

En décembre 2003, après découverte d’une annonce parue dans un magazine commercial « Vds Bébés Amazone et Gris du Gabon, élevés main » , l’association alerte les services de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Au domicile de la personne, vétérinaire de profession, les agents de l’ONCFS découvrent la présence dans des cages de 58 oiseaux, dont 36 Psittacidés (perroquets et apparentés), et de 21 Tortues léopard [Geochelone pardalis] (annexe II de la Convention de Washington), plus grande tortue terrestre du continent africain. Parmi les espèces d’oiseaux se trouvait notamment 1 Ara d’Illiger [Ara maracana], espèce faisant partie de l’Annexe I de la Convention de Washington (= annexe A du règlement communautaire (*).

Ces animaux étant détenus en toute illégalité à des fins de revente, l’ONCFS a procédé à leur saisie.
Début, 2004, la CPEPESC a déposé plainte auprès du Procureur de la république de Vesoul,
Son action est motivée par toutes les pratiques illégales qui contribuent au trafic mondial des animaux sauvages, qui constitue la 2ème cause de disparition des espèces sur la planète et la 3ème source de revenus illicites après la drogue et les armes (15 milliards d’euros !).

L’enquête a parait-il été bouclée. L’association attend donc avec impatience la comparution de ce vétérinaire indélicat devant la justice. De par sa profession, il ne pourra guère invoquer l’ignorance.

Un petit tour derrière les barreaux lui ferait certainement comprendre ce qu’est la vie pitoyable d’un animal sauvage embastillé à vie.

(*) « L’annexe I comprend toutes les espèces menacées d’extinction qui sont ou pourraient être affectées par le commerce. Le commerce des spécimens de ces espèces doit être soumis à une réglementation particulièrement stricte afin de ne pas mettre davantage leur survie en danger, et ne doit être autorisé que dans des conditions exceptionnelles. »