Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Un abattage de platanes destructeur d’espèces protégées

publié le1 mars 2022

L’abattage de platanes sur la commune de DECIZE (58) ayant entrainé des mortalités de chauves-souris protégées (Noctule commune), alors que ces mammifères menacés sont actuellement en phase d’hibernation dans les arbres, l’association CPEPESC nationale a été saisie.

L’ampleur de l’abattage en plein hiver d’arbres comportant de nombreuses cavités gites d’hibernation de chiroptères

Au vu de la situation et du nombre de chiroptères déjà impactés par cette opération, l’association a interpelé et saisi par écrit le 17 février dernier les autorités locales : Maire, Préfet, DREAL Bourgogne-Franche-Comté, notamment pour :

  • demander l’interruption des travaux d’abattage et leur report à l’automne afin de préserver la phase d’hibernation et de vie des populations de chiroptères protégés.
  • souligner l’illégalité de ces opérations qui ne font l’objet d’aucune autorisation administrative réglementaire et dérogatoire concernant la destruction d’espèces et d’habitat protégés.
Ces arbres sont là depuis 3 siècles; la notion « d’urgence » est donc bien relative et ne permet pas tout.


La CPEPESC Nationale n’a reçu à ce jour AUCUNE RÉPONSE, ni de la commune Maitre d’ouvrage, ni de l’État!

D’après ses informations, la police de l’environnement avait déjà dû intervenir dès les premiers jours du chantier, avant même la destruction d’espèces protégées, pour rappeler l’existence de recommandations et mesures définies a minima dans une note établie à cet effet par la DREAL.

Ces comportements inacceptables inciteront naturellement l’association en l’état à demander réparation devant les juridictions compétentes.

Ces arbres sont là depuis 3 siècles: la notion « d’urgence » est donc bien relative

NDLR :

Dans le contexte actuel d’érosion accélérée de la biodiversité, la destruction d’espèce protégée est à juste titre pénalement sanctionnable de 3 ans de prison et 150.000€ d’amende.