Vallée de la Ranceuse (25) : Un ruisseau biotope d’écrevisses à pieds blancs ravagé à la pelle mécanique!
L’écrevisse à pattes blanches ou à pieds blancs, Austropotamobius pallipes, est devenue très rare et menacée de disparition en particulier par les atteintes à son biotope qui n’est plus aujourd’hui constitué que quelques petits ruisseaux bien identifiés servant de conservatoires. Ainsi les rives de la Ranceuse et de ses ruisseaux affluents ont été officiellement « sanctuarisées » depuis 2009 par un arrêté préfectoral de protection de biotope.
Mais la protection sur papier est une chose. Sur le terrain la réalité est parfois bien différente. Fin septembre, un garde pêche découvre une mini pelle mécanique en train de curer le cours du Ru de Mauchamps. Un grand nombre d’écrevisses essayaient de remonter vers l’eau plus claire et bon nombre d’autres individus étaient déjà morts.
Les autorités ont été prévenues mais le mal est fait. Ce ruisseau a subi un curage destructeur qui en a déstructuré les fonds sur une longueur d’environ 300m dans sa partie située en zone humide avant sa confluence avec la Ranceuse.
Le biotope extrêmement sensible de l’écrevisse à pieds blancs a donc subi des atteintes inacceptables Ce qui remet gravement en cause en la survie de cette espèce protégée !
Cette destruction caractérisée d’individus de cette espèce et de leurs habitats constitue une atteinte grave à cette espèce animale et son milieu de vie tous deux protégés au niveau national.
L’écrevisse à pattes blanches figure en effet sur la liste des espèces protégées qui ne peuvent faire l’objet d’aucune destruction. Elle figure également sur les listes rouges, annexe II de la directive habitats.
Bêtise humaine décourageante.
L’association milite pour la sauvegarde des petits ruisseaux dont la contribution est essentielle à la vie aquatique. Elle avait présenté en 2013 non loin de ces lieux en mairie de Pont de Roide, une exposition itinérante qui intègre particulièrement la défense des espèces emblématiques menacées de disparition dont l’Ecrevisse à pieds blancs… La bêtise humaine est décourageante.
La CPEPESC a saisi la justice devant laquelle les responsables de ces « travaux » devraient logiquement être cités à comparaitre pour venir s’expliquer et être récompensés!