Chauves-souris menacées : Pour l’interdiction des éoliennes dont les pales passent à moins de 30m du sol
La Société Française d’Etude et des Mammifères (SFEPM) alerte dans un communiqué du 2 décembre 2020 l’ensemble des acteurs du développement éolien sur l’impact massif qui concernerait la quasi-totalité des cortèges de Chiroptères – quelle que soit leur hauteur de vol – si les installations d’éoliennes à « gardes au sol » basses se développaient.
Jusqu’à présent, en Europe, seules les espèces susceptibles d’évoluer à haute altitude, à savoir les Noctules et les Pipistrelles, sont massivement tuées par les aérogénérateurs dont le bas de pales est généralement compris entre trente et cinquante mètres du sol, et les espèces migratrices comme la Noctule commune sont quant à elles menacées de disparition.
Ces effets négatifs de l’éolien, une énergie certes renouvelable, risquent encore de s’accentuer pour les chauves-souris avec l’installation de machines qui présentent une faible, voire très faible « garde au sol ». Les pales de ces nouvelles machines descendent en dessous de trente mètres, et voire jusqu’à dix mètres du sol, avec des vitesses de rotation en bout de pale dépassant les 280 km/h.
Des espèces comme le Grand murin, les Oreillards, les Rhinolophes ou la Barbastelle d’Europe, largement épargnées jusqu’ici par les collisions, pourraient l’être lors de leurs déplacements nocturnes entre leurs territoires, de chasse, d’hibernation ou de reproduction.
Ce serait d’autant plus navrant que depuis trois décennies, les efforts déployés lors des divers Plans Nationaux d’Actions Chiroptères avaient enfin permis de voir remonter les effectifs de ces espèces protégées.
Les mesures de régulation ne pourront être une solution crédible pour les nouveaux aérogénérateurs en cause, car la sévérité des régulations nécessaires pour atteindre une quelconque efficience environnementale obérerait le gain de puissance acquis par l’augmentation des diamètres des rotors.
Ces nouvelles éoliennes dont la garde au sol est inférieure à 30 m devraient donc être interdites. Elles sont une aberration pour la biodiversité !