Les PFAS, polluants synthétiques « éternels » menacent

PFAS (se dit Pi fasse) est l’acronyme désignant de plus de 4700 substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylée créées par l’industrie chimique et n’existaient pas dans la nature. Il s’agit de molécules extrêmement résistantes et stables en raison des liaisons indestructibles entre leurs atomes de fluor et de carbone qui les composent.
On les qualifie de polluants eternels car elles ne se dégradent pas après aboutissement ou rejet dans l’environnement.
Ces substances sont utilisées d’une façon exponentielle depuis le milieu du siècle dernier. On les trouve dans certains textiles, emballages alimentaires, produits domestiques, cosmétiques, peintures, revêtements de sol, produits ignifuges ou imperméabilisants, produits phytosanitaires, revêtements antiadhésifs des poêles de cuisine.
Les PFAS sont réputé, à travers leur contamination des produits alimentaires, s’accumuler quasi définitivement dans les organismes des consommateurs humains et animaux. Certains PFAS sont considérés comme cancérogènes, perturbateurs endocriniens. mais aussi à l’origine de troubles de la thyroïde, aux dérèglements hormonaux et au grossissement.
En effet les PFAS se retrouvent inévitablement dans l’environnement, les sols, les eaux superficielles et souterraines ou ils sont apportés par les rejets résiduaires industriels et urbains voir les jus des décharges sauvages ou installations mal contrôlées d’ordures. Les PFAS peuvent être entrainer loin dans l’environnement sur
Leurs impacts sont peu connus concernant les espèces animales et végétales aquatiques.
Si pour l’eau du robinet la présence de PFAS devrait être contrôlée et limitée, le chantier reste conduire concernant les eaux libres dans les milieux naturel notamment au regard de la législation européenne.
Si des PFAS continuent d’être produites et diffusées, elles continueront de s’accumuler dans l’environnement et bien sur dans l’eau potable et les aliments.
Voir à propos des PFAS sur le site de l’ ANSES : PFAS : des substances chimiques dans le collimateur
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NDRL :
Suite à des actions turbulentes près de Lyon du mouvement Extinction Rébellion à l’entreprise ARKEMA et la DREAL qui ont semble-t-il réveillé le Gouvernement sur la problématique des « risques liés à la présence de PFAS dans l’environnement, et en particulier les milieux aquatiques », dans un communiqué du 22 décembre 2022, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a déclaré notamment que :
« Face à cette préoccupation, la priorité du Gouvernement est claire : encadrer l’usage des PFAS pour mieux protéger les Français et l’environnement, dans l’objectif d’une interdiction à terme » …. À l’échelle nationale, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires agit pour évaluer les effets des PFAS et ainsi les limiter plus strictement. Le Ministère travaille également avec les acteurs du milieu industriel pour réduire l’usage de ces produits en 2023 et trouver des solutions durables de substitution. Une étude d’impact sur l’utilisation industrielle des PFAS et leurs conséquences sur l’environnement est en cours d’actualisation. Enfin, un plan d’actions en ce sens sera publié au début du mois de janvier. Il définira des objectifs, des actions à mener et un calendrier de mise en œuvre ».
Il a aussi précisé que : « L’approche adéquate de cette problématique dépasse les frontières françaises. Aussi, le Gouvernement français soutiendra dès janvier 2023 le projet d’interdiction large des PFAS qui sera mis en discussion au sein de l’Union européenne ».
On devrait donc voir rapidement ce que valent ces promesses. (*)
Pour l’eau du robinet la directive eau potable de 2020 transposée enfin par l‘ordonnance du 22 décembre 2022 fixe une limite de qualité à 0,1 µg/L pour la somme de 20 molécules de PFAS, mais d’application seulement en janvier 2026.
Pour les eaux des rivières, le projet de révision de la directive cadre sur l’eau (DCE) d’octobre dernier prévoit que 24 PFAS devront faire l’objet d’une surveillance obligatoire pour atteindre le « bon état chimique » des eaux.
En savoir plus. Lire sur le site de l’ANSES : PFAS : des substances chimiques dans le collimateur
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(*) Note postérieure à cette page : Le 17 janvier 2023 le plan d’action ministériel sur les PFAS à été publié. Le consulter.
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