NOS AMIS LES HÉRISSONS : UNE ESPÈCE PROTÉGÉE !
LES HÉRISSONS SONT UNE ESPÈCE PROTÉGÉE
Le hérisson bénéficie en France d’un statut de protection total en application de l’article L. 411-1 du code de l’environnement et de l’arrêté du 23 avril 2007 qui fixe la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et leurs modalités de leur protection.
Il est strictement interdit de détruire, de capturer, de perturber, de transporter, de naturaliser, de mettre en vente un hérisson en application des articles L. 411-1, L. 411-2 du Code de l’environnement. Ces interdictions s’appliquent même au cadavre de hérisson mort.
L’article L. 415-3 de ce même code qui prévoit une peine pouvant allant jusqu’à un an d’emprisonnement et de 150.000€ d’amende.
L’article L415-4 permet aux associations environnementales agrées de demande au procureur de la République « d’ordonner pour une durée de trois mois au plus aux personnes physiques et aux personnes morales concernées toute mesure utile, y compris la suspension ou l’interdiction de l’activité en cause« .
Une espèce très impactée par notre civilisation
La dispersion massive des fourrés denses, la déforestation et les pesticides des cultures ont conduit certains hérissons à émigrer dans nos jardins afin d’y trouver refuge. Hélas ces derniers ne constituent pas la tranquillité escomptée.
Outre la sélection naturelle auquel il doit faire face (20 % des bébés meurent avant d’avoir quitté le nid), les survivants décèdent avant d’atteindre leur première année.
Le jeune hérisson qui quitte le nid a désormais une espérance de vie inférieure à 2 ans.
Quatre individus sur mille seulement atteignent l’âge de 10 ans !
– 26 % d’entre eux meurent intoxiqués par les pesticides (Métaldéhyde) tue-limaces (voir plus bas)
– 24 % sont éliminés par le trafic automobile
– 18 % sont décimés par le parasitisme (asticots, tiques, puces)
– 13 % meurent d’épuisement et de faim
– 10 % décèdent noyés dans les piscines, blessés par les débroussailleuses, brûlés dans les tas de feuilles, prisonniers dans des filets
– 9 % seulement sont victimes de leurs prédateurs naturels, fouines, blaireaux, putois et renards.
N’OUBLIONS PAS QUE LE HÉRISSON EST L’AMI DU JARDINIER, ET IL EST TRÈS UTILE POUR PROTÉGER NOS POTAGERS !!
ATTENTION en cas du choix d’utilisation d’un anti limace
La lutte contre les limaces dans les jardins est généralement effectuée jusqu’ici au moyen de granulés – poisons – à base de méta. Les hérissons ne mangent pas ces grains, mais bien les limaces qui sont ainsi empoisonnées, ce qui provoque dans les intestins des hérissons de graves brûlures et des intoxications qui les rendent malades et les font périr.
Les hérissons empoisonnés ne se mettent plus en boule, ils sont affalés de tout leur long ; il réagissent difficilement ou plus du tout. Il est alors impossible de les sauver.
Il existe actuellement dans le commerce des anti-limaces inoffensifs pour les hérissons. Il s’agit du Ferramol ; ce produit est à base de phosphate de fer, sel qui se trouve présent dans la nature. Il est très attractif pour tous les genres de limaces qui ravagent les plantes. L’ingestion de ces pellets bloque rapidement l’alimentation de ces mollusques ; après les avoir ingérés, les limaces se retirent dans leurs abris où elles meurent. On ne retrouve donc pas leur cadavre sur place. Le Ferramol doit être dispersé le soir sur toute l’étendue de la plate-bande et non être réparti en petits tas. En présence d’humidité, les granulés se gonflent et sont ainsi plus attractifs. Cette dispersion est effectuée une fois par jour durant 2 à 3 jours. La SVPA a procédé à des essais qui ont été concluants. Ce Ferramol respecte l’environnement ; la matière active se décompose en fer et phosphate dans le sol et devient un nutriment pour les plantes. Les hérissons, les oiseaux, les abeilles, sont ainsi préservés. Il n’y a pas d’influence négative sur les légumes, donc pas de délai d’attente avant la récolte. (extrait du site de la Société vaudoise pour la protection des animaux).