Après le saccage du village de MANCENANS (25) par un torrent de boue certains pointent du doigt les dérives de l’agriculture intensive.
Après un torrent d’eau et de boue qui s’y est engouffré le 26 mai 2016 dans le village de MANCENANS outre les destructions d’infrastructures compte des dizaines d’habitations sinistrées.
Et si la violence des précipitations d’un orage est à l’origine de ce désastre certains n’hésitent pas à pointer d’autres causes amplificatrice comme le remembrement « qui a privilégié l’exploitation de grandes parcelles agricoles, chassé les haies et les arbres qui, autrefois, délimitaient les terrains et jouaient un rôle essentiel dans la rétention de l’eau ». Comme l’écrit une journaliste, Françoise JEANPARIS, de l’Est-Républicain dans un article paru le 30 juin (« MANCENANS : UN FURIEUX TORRENT DE BOUE CAUSE D’IMPORTANTS DÉGÂTS DANS LE VILLAGE DE 320 ÂMES »)
Dans un autre article paru le lendemain, dans la rubrique « Billet de l’Est » et intitulé « Pas à l’abri d’un « bis », un autre journaliste enfonce le clou et justifie « Des vues satellites de Mancenans montrent à quel point les surfaces agricoles ont changé en quarante ans. Depuis le remembrement de 1973. Les petites parcelles où alternaient pâturages et champs labourés pour y recevoir des cultures ont cédé la place à de vastes étendues agricoles (plus de 20 hectares) désormais vierges de toute végétation comme les arbustes qui formaient les haies. On défriche. On abat les arbres. On cultive des céréales » et cite une habitante qui a déclaré « On se croirait dans la Beauce alors que nous sommes dans une région d’élevage » !