Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Chaque année, environ 250 millions de cartouches sont tirées par les chasseurs sur le territoire français. L’immense majorité d’entre elles se retrouvent dispersées dans les milieux naturels, dont près de la moitié dans les zones humides. Cette accumulation d’éléments métalliques et de plastiques de l’enveloppe dans le milieu naturel est responsable d’une importante pollution des habitats naturels. Les cartouches à grenailles de plomb sont responsables d’intoxications et d’un nombre conséquent de cas de saturnisme aviaire.

Une cartouche moyenne contient 200 à 300 billes de plomb soit 30 à 35 g de plomb toxique (sachant que pour abattre un seul oiseau, il faut tirer 3 à 6 cartouches selon les sources). Si chaque chasseur français (il y en a environ 1,7 millions) n’utilisait qu’une seule cartouche de 32 g chaque année, il y aurait déjà 54,5 tonnes de plomb dispersés dans l’Environnement, soit 545 t en 10 ans. On estimait dans les années 1990 qu’en France, 250 millions de cartouches étaient tirées annuellement dont 75% pour la chasse (soit environ 6500 tonnes/an de plomb) et 25 % pour le ball-trap (plus de 2000 tonnes/an).

Le risque est aggravé en terrains humides et/ou acides et accru à proximité des milieux aquatiques, forêts, landes, champs, élevages en plein air ou en enclos, pâturages, zones de cultures ou de fourrage.

La détention et l’utilisation de cartouches de chasse contenant des plombs est interdit à moins de 100m de certaines « zone humides »  Voir : Plombs de chasse et zones humides

Il est difficile de comprendre que ce métal toxique banni partout reste autorisé à la diffusion généralisée dans l’environnement à coups de fusils.

Pour en savoir + : lire l’intégralité de l’article « Pollution par les munitions » sur le site de Conservation Nature

et également :       Ball-trap : La pollution des plombs abandonnés dans l’environnement peut engager des responsabilités