Dépotage et tradition résiduaire sauvage au Valdahon (25)
Suite à une information téléphonique, un responsable de la CPEPESC, qui s’était rendu sur les lieux, a découvert vendredi 27 mars 2009, qu’un déversement de résidus liquides dégoutant avait été effectué dans un ravin, certainement une ancienne carrière, servant de zone de remblai de matériaux inertes, derrière la déchetterie intercommunale du Valdahon.
Le dernier déversement avait été effectué le matin même vers 9h30 par un camion d’une société d’entretien de réseaux d’assainissement.
D’importantes traces dépotage de matières grises de curage et de vidange d’égouts (sable et matières organiques) étaient bien visibles. Si une part de la fraction semi-solide de ces dépotages occupait le haut du talus, toute la part liquide constituait une marre résiduelle putride au fond du ravin, lieu favorable à l’infiltration de la pollution va s’infiltrer dans le sous sol.
Les photos se passent de commentaires. Au regard de la quantité, plusieurs dépotages ont dû être réalisés à cet endroit.
Ce genre de comportement est inacceptable dans un secteur karstique où les eaux souterraines sont extrêmement vulnérables et contribuent à alimenter – comme l’ont prouvé les colorations des eaux du Valdahon des sources affluentes de la Loue. (Sources du Maine et de l’Ecoutot, situées en aval de Cléron (25).
Il est d’autant plus scandaleux qu’il a été réalisé que par une entreprise chargée d’une mission de curage d’un système d’assainissement, justement destiné à limiter la pollution.
Le rejet sans autorisation dans le sol d’effluent résiduaire sans autorisation préfectorale constitue un délit.
La CPEPESC a décidé de déposer plainte et de se constituer partie civile dans cette affaire de dépotage résiduaire sauvage.
Une affaire presque identique, à cet endroit, il y a 20 ans !
Le 13 juillet 1989, lors d’une sortie de terrain, la CPEPESC découvre sur la décharge des déchets de vidange de fosses d’abattoir… Cela faisait sur la décharge d’énormes ronds en cônes de 3 m de diamètre de matière presque liquide de déchets organiques et de poils… Le tout couvert de milliers de mouches ! Le responsable de la société en cause s’était retrouvé devant le tribunal !