Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

La micropollution des eaux de la rivière Saône

publié le13 mars 2025

La micropollution des eaux libres, sédiments et gammares (petites crevettes) sur différentes stations de la rivière Saône

Avec cet article sur la micropollution des eaux libres, sédiments et gammares (petites crevettes) sur différentes stations de la rivière Saône, se poursuit une série de publications de travaux portant sur la qualité des eaux en Franche-Comté et ailleurs (*), telle que les banques de données publiques peuvent la montrer. Gilles Sené se consacre depuis plus de 10 années à l’exploitation de différentes banques de données liées à l’eau :

  • celles des Agences de l’eau (banque Naïades) pour les eaux superficielles (rivières, canaux, lacs et étangs …),
  • celles du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) (banque Ades) pour les eaux souterraines (sources et nappes alluviales ou profondes),
  • celles des Agences régionales de santé (ARS) (bulletins téléchargeables sur le site du ministère de la santé) pour les eaux distribuées au robinet pour la consommation humaine.

(*) Les publications précédentes concernaient la micropollution des eaux : de l’agglomération de Lons-le-Saunier, et du secteur de Roche-lez-Beaupré (vallée du Doubs).

La Saône à Gray (70)

La présente étude concerne la partie amont, franc-comtoise et bourguignonne, du cours de la Saône. Elle s’applique sur les micropollutions déjà rencontrées dans les précédents dossiers (molécules organiques telles que les pesticides) mais aussi sur les métaux lourds au sens large. Seules les données Naïades ont été exploitées sur les années 2014 à 2021.

L’ensemble de cette micropollution est relativement important, et témoigne à la fois d’apports diffus riches en pesticides herbicides issus des grandes cultures intensives et d’effluents importants plus ponctuels par les stations d’épuration des eaux usées des communes. L’exemple de la station d’Apremont, en aval proche de la STEP de Gray (70), démontre l’importance de ces apports humains, avec des données toutes supérieures tant par rapport à Scey/Saône que par rapport à Auxonne.

La relativement forte contamination par ces micropolluants des gammares (petites crevettes) à Scey-sur-Saône (70) implique des taux nettement plus marqués dans les organismes situés dans les niveaux trophiques supérieurs : poissons carnivores par exemples, et potentiellement l’espèce humaine.