Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche Comté

Grands travaux : grands impacts sur la biodiversité

La réalisation de grands travaux ou de grandes infrastructures ne détruisent pas que le paysage qu’ils bouleversent, que des cadres de vie d’habitante et que de terre agricoles qu’ils bétonnent.     

Ils ont trop aussi des impacts multiples et destructeurs sur les espèces animales ou végétales qu’ils éradiquent ou dont ils menacent la survie.  Dans le recul de la biodiversité, la responsabilité des grands travaux réalisés à ce jour est déjà considérable.

Pour la « reconquête de la biodiversité » (sic)  la loi prévoit a officialisé les principes du triptyque ERC : c’est-à-dire  éviter, réduire, compenser.

Mais au nom de l’intérêt général, les projets sont imposés : dans la balance la biodiversité ne pèse pas lourd face aux lobbys politico-économiques alliés à ceux des travaux publics et de l’arrosage financier. Les études d’impact restent réalisées par des prestataires choisis et financés par les responsables des projets.  Elles se clôturent par des enquêtes publiques auxquels les gens ne participent plus car leurs résultats est quasiment toujours favorable.

A noter que l’article L122-1     du code de l’environnement s’oppose au saucissonnage d’un projet  (réalisation par « petits bouts »). En  III  et  5° il édicte « Lorsqu’un projet est constitué de plusieurs travaux, installations, ouvrages ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage, il doit être appréhendé dans son ensemble, y compris en cas de fractionnement dans le temps et dans l’espace et en cas de multiplicité de maîtres d’ouvrage, afin que ses incidences sur l’environnement soient évaluées dans leur globalité ».

Dans la réalité, c’est le pot de fer contre le pot de terre d’éventuels défenseurs de l’environnement.

Quant à la compensation des milieux perdus (zones humides, biotopes, etc…) elle n’est jamais concomitante; et quand elle est enfin réalisée c’est des années plus tard souvent sous la pression des défenseurs de l’environnement.

D’autant que tout n’est pas réellement compensable.  On peut bricoler pour essayer de recréer une zone humide… mais elle récupérera-t-elle  jamais (ou peut être à très long terme) les mêmes fonctionnalités que celle d’une zone détruite ?